Saint-Philippe (La Réunion)

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Saint-Philippe
Saint-Philippe (La Réunion)
Localisation de la commune sur l'Île de La Réunion
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité Communauté d'Agglomération du Sud (CASUD)
Maire
Mandat
Olivier Rivière
2020-2026
Code postal 97442
Code commune 97417
Démographie
Gentilé Saint-Philippois
Population
municipale
5 074 hab. (2021 en diminution de 0,8 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 21° 21′ 34″ sud, 55° 46′ 04″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 2 630 m
Superficie 153,94 km2
Type Commune rurale et littorale
Élections
Départementales Saint-Benoît-2
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Philippe
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Saint-Philippe
Liens
Site web saintphilippe.re

Saint-Philippe est une commune française, située dans le sud-est du département et de la région de La Réunion.

Ses habitants sont appelés les Saint-Philippois.

Sa devise est : « Bien faire et laisser dire ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Philippe se trouve sur la pointe sud-est de l'île. Son territoire communal est limitrophe de ceux de Saint-Joseph à l'Ouest (au niveau de la ravine Basse Vallée) et de Sainte-Rose au Nord (dont il est séparé par le Grand Brûlé).

Même si la commune possède une importante façade littorale où se concentre la population, l'ensemble du territoire administré fait désormais partie des Hauts tels qu'ils ont été redéfinis par décret le . Ce classement a pour objectif de faire bénéficier la commune (à l'écart des centres de décisions de l'île) du programme de rattrapage dont jouissent les zones montagneuses par ce biais.

Quartiers[modifier | modifier le code]

  • Basse-Vallée
  • le Baril
  • Baril les Hauts
  • le Souffleur d'Arbonne
  • Mare Longue
  • La marine
  • Ravine-Ango
  • les Sables Blancs
  • Îlet aux Palmistes
  • Takamaka
  • Le Tremblet

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Philippe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

La commune, bordée par l'océan Indien au sud et à l'est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[4]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[5],[6].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune a été créée en 1830.

Son histoire est notamment marquée par l'échouement d'un bateau britannique de transport de troupes contenant 1 262 hommes à bord en face du port de Saint Philippe en pleine nuit du 13 au , le Warren Hastings. En raison d'une défaillance du compas magnétique peut-être provoquée par l'éruption voisine du Piton de la Fournaise, le naufrage fait deux morts, le reste de l'équipage ayant attendu le matin pour tenter de quitter l'épave.

Éruptions volcaniques[modifier | modifier le code]

Le volcan actif du Piton de la Fournaise est en partie situé sur la commune de Saint-Philippe. Différentes éruptions ont ainsi marqué le territoire communal, notamment dans le secteur des Grandes Pentes et du Grand Brûlé.

L'éruption du piton de la Fournaise en 1986 comble partiellement les ravines de Takamaka et des Citrons Galets, coupe en deux endroits la route nationale 2 et détruit plusieurs habitations[7].

À la suite de l'importante coulée de 2007, la route des Laves—la section de la RN2 entre Saint-Philippe et Sainte-Rose située dans la caldeira actuelle du Piton de la Fournaise (l'Enclos Fouqué) -- est de nouveau coupée, enfouie localement sous 60 m de lave. Cette coulée atteint la côte et agrandit ainsi la surface de l'île, notamment au niveau de la pointe et la plage du Tremblet.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Saint-Philippe appartient à l’arrondissement de Saint-Pierre et au canton de Saint-Benoît-2. Avant 2015, elle était le chef-lieu du canton de Saint-Philippe.

Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la cinquième circonscription de La Réunion, représentée depuis 2017 par Jean-Hugues Ratenon (RÉ974/LFI).

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune appartient à la Communauté d'agglomération du Sud (CA Sud) avec Entre-Deux, Saint-Joseph et Le Tampon. Jusqu'en 2010, Saint-Philippe était la seule commune réunionnaise à ne pas appartenir à une structure intercommunale.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

L'Hôtel de ville.

Depuis 1945, six maires se sont succédé à la tête de la commune :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Frantz Baret RPF puis UDR Exploitant agricole
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (? → 1973)
Wilfrid Bertile PS Maître de conférence
Député de la 3e circonscription de La Réunion (1981 → 1986)
Conseiller régional de La Réunion (1975 → 1986)
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (1973 → 1992)
[8]
(démission)
Hugues Salvan UDF Enseignant et directeur d'école
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (1992 → 1996)
[9]
(démission)
Wilfrid Bertile PS Professeur des universités
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (1996 → 1998)
[10] Alix Ethève PS  
Hugues Salvan UDF puis UMP Enseignant et directeur d'école
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (1998 → 2009)
[11] en cours Olivier Rivière DVD puis PR-UDI
puis MRSL[12]
puis PR
Attaché territorial
Conseiller régional de La Réunion (2010 → 2012 puis 2015 → )
Vice-président du conseil régional de La Réunion (2018 → )
Conseiller général du canton de Saint-Philippe (2011 → 2015)
3e vice-président de la CA Sud (2014 → )

Saint-Philippe a quitté la CIVIS le . Elle appartient depuis le à la CA Sud.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

En 2021, la commune comptait 5 074 habitants[Note 2], en diminution de 0,8 % par rapport à 2015 (La Réunion : +2,4 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2010 2015 2020
2 9383 3363 4533 4764 0054 8605 0865 1155 085
2021 - - - - - - - -
5 074--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[15] puis à partir de 2006[16])
Histogramme de l'évolution démographique

Infrastructures[modifier | modifier le code]

On trouve sur le territoire communal un collège public, le collège Bory de Saint-Vincent. Il n'y a pas de lycée.

Sites et infrastructures touristiques[modifier | modifier le code]

Le Cap Méchant.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Philippe compte trois monuments inscrits au titre des monuments historiques : les cheminées dites "Baril" et "La Trinité", vestiges des anciennes usines sucrières de la commune, et l'ancien cimetière de Basse Vallée.

Le village de Saint-Philippe comporte une église paroissiale et une ancienne cure construites à la fin du XIXe siècle ainsi que l'écomusée Au bon roi Louis.

Église Saint-Philippe

Lieux de cultes[modifier | modifier le code]

Événements[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Moril Fontaine (1914-1999), sage-femme, syndicaliste et personnalité politique de La Réunion.
  • Wilfrid Bertile, ancien secrétaire général de la Commission de l'océan Indien.
  • Frantz Baret, ancien maire de 1945 à 1971. Constructeur de la mairie, du groupe scolaire, des écoles du Tremblet et de Basse-Vallée, des chemins goudronnés, piscine du Baril, des trottoirs, de l'installation de l’électricité, de la création du syndicat intercommunal cazala pour l'eau, du transport scolaire[pas clair].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  5. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. Wilfrid Bertile, Des coulées volcaniques à Saint-Philippe (mars 1986), gestion d'une catastrophe naturelle, Conseil Général de La Réunion, , p. 9
  8. « Hugues Salvan, toujours accablé, jamais abattu », sur Clicanoo.re,
  9. « Le journal des élections : Municipales de Saint-Philippe », sur Clicanoo.re,
    « Des élections partielles, en décembre 1996, marquent le retour de Wilfrid Bertile. »
  10. « Alix Ethève succède à Wilfrid Bertile », sur Clicanoo.re,
  11. « Saint-Philippe : le rififi au PS facilite l’élection d’Olivier Rivière au poste de maire », sur Zinfos974,
    « Il y avait d’un côté Alix Ethève soutenu par Wilfrid Bertile, il y avait de l’autre Dalleau, le poulain de Patrick Lebreton. À l’arrivée, c’est Olivier Rivière, 29 ans, qui a succédé hier soir à Hugues Salvan, désormais inéligible. »
  12. Fiche d'Olivier Rivière, sur le site du Mouvement Radical.
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  16. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  17. « Eglise paroissiale Saint-Philippe », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  18. festivalmemepaspeur.com

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]